Lorsque les beaux jours reviennent, rien de plus tentant que de remplir son sac à dos, de préparer sa tente, et de planifier une belle excursion en pleine nature pour se régénérer. Pour que l’aventure se passe bien, mieux vaut avoir conscience de ce qui est permis, et de ce qu’il ne faut pas faire.
Bivouac ou camping sauvage ?
Le camping sauvage concerne généralement des individus se déplaçant en véhicule, et qui ont tendance à rester à proximité des lieux habités, sur un laps de temps de plusieurs jours. Le bivouac, lui, s’installe pour une nuit, généralement en tant que halte lors d’une randonnée au long cours, loin de toute civilisation. La législation est souvent la même pour les deux activités. La loi française est d’ailleurs assez légère en la matière, mais tout n’est pas cependant autorisé.
Le point sur la législation
Pour prendre connaissance de la loi sur le camping en France, il faut se référer à la section « Camping, aménagement des parcs résidentiels de loisirs, implantation des habitations légères de loisirs et installation des résidences mobiles de loisirs et des caravane » du « décret n° 2015-1783 du 28 décembre 2015 relatif à la partie réglementaire du livre Ier du code de l’urbanisme et à la modernisation du contenu du plan local d’urbanisme ».
Qu’est-ce qu’on y apprend ?
Il suffit d’avoir l’accord de celui qui a la jouissance du sol pour pratiquer le camping. Les routes et les voies publiques ne sont pas accessibles au camping sauvage. Toutefois, un certain nombre d’exceptions sont définies dans la suite du décret. Il est ainsi impossible de camper : sur le rivage de la mer, sur les sites inscrits au patrimoine, sur les sites classés ou en instance de classement au titre des monuments historiques, auprès des points d’eau potable (pas de camping dans un rayon de 200 mètres).
Il est aussi défendu de s’installer dans les secteurs sauvegardés, et de gêner la visibilité des édifices classés parmi les monuments historiques. De plus l’article R111-34 stipule que la pratique du camping sauvage peut être prévenue par le plan local d’urbanisme, ou par arrêté du maire. Ces restrictions doivent être portées à la connaissance du public par affichage.
Quelques réglementations des parcs régionaux
Certains grands parcs régionaux ou nationaux disposent de leur législation propre. Ainsi, dans le parc national des Pyrénées, seul le bivouac est autorisé (de 19h à 9h), et seulement à plus d’une heure d’une entrée du parc. Dans le parc national des Cévennes, le bivouac aussi est le seul autorisé, dans la même plage horaire, et pour les randonneurs non motorisés. Dans le parc national de la Guadeloupe, le bivouac est autorisé toute l’année, à l’exception de certains îlots. Par contre, dans le parc national des Calanques, tout bivouac ou tout camping est strictement interdit, et ce à n’importe quelle période de l’année !
Ainsi, s’il est souvent permis de bivouaquer n’importe où (c’est à dire de poser votre tente en pleine forêt), mieux vaut se renseigner au préalable sur le site internet du parc régional ou national où l’on prévoit une expédition. Le camping sauvage proprement dit est plus réglementé. La législation est suffisamment souple avec les randonneurs, mais mieux vaut respecter la règle tacite simple de laisser l’endroit où l’on campe aussi propre qu’on l’a trouvé !